Pendant que le soleil timide de janvier chasse les dernières traces de neige du mois dernier, Dame Glace prend, la nuit, le relais du blanc manteau. Paradoxe de la nature…

Le jardin, pris en étau, lance ses branches messagères aux environs pour connaître l’état des lieux. Il y rencontre la rivière à qui il doit, l’été, sa survie, quand la sécheresse sévit. Il la trouve alors momifiée, habillée de fleurs de glace, de pétales de grâce formés par le hasard des gouttes figées çà et là lorsque l’isotherme franchit le seuil fatal.

Patient, conscient qu’il lui faudra redoubler d’efforts pour survivre, il se pelotonne pour remplacer la vêture albâtre qui ne le protège plus.

                                                                 F.