Quel avantage, en ces temps de froidure, d’habiter en exposition sud.

Adret, ubac… Ils prennent alors tout leur sens quand le soleil sort son nez. Au sud fond la neige quand le nord garde son manteau, quelques dizaines de mètres plus loin. Ce matin, nous avons donc pu prélever les greffons de nos vieux pommiers pour, en mars, sauvegarder ces vestiges du passé. Quel âge peuvent-elles bien avoir ces vieilles sentinelles nourricières ? 80 ans, peut-être plus ? Missonniers, huilés, ils portent des noms que les anciens savaient rendre expressifs. Les uns s’affirmaient au temps des moissons, les pommes-coings ou huilées s’apparentent à leurs cousins fruitiers. Les vieilles reinettes d’Auvergne se sont accouplées avec d’autres sauvages qui passaient par là ! Et, étrangement, si les pruniers ont cédé sous le poids de la neige lourde de décembre, les presque centenaires, creux de haut en bas, n’ont pas cédé une branche aux intempéries. Ils se préparent déjà à nous régaler !

                                               F.