M’en allant promener…
Leur esprit se déglingue ;
Ils font tout à l’envers ;
Nus comme vers quand c’est l’hiver,
En été, dignes dingues,
Ils portent l’habit vert
Jean-Luc Moreau, l’arbre perché
Pendant que nu comme ver l’arbre s’affaire, les feuilles elles se promènent. Mais où vont les feuilles quand elles s’envolent ? Le saura-t-on jamais ? Alors que nous nous promenions sous la bise nouvelle, nous en avons trouvées qui dans le fond de glace se miraient !
Palmatilobées, lancéolées, auriculées, cunéiformes, pennées ou en cœur s’il-vous-plaît ! Pendant que l’arbre effeuillé vaque à de tendres activités, branches enlacées et racines tentaculaires, la feuille s’adonne au voyage, à la découverte du grand monde : on en voit se baigner, d’autres flâner sur la banquise, certaines encore s’essayer à la spéléologie quand elles ne livrent pas, essoufflées, leur corps à la terre. On en voit qui profitent de leurs cousines littéraires, feuilles de livres souvent lues, nées du bois dont elles-mêmes sont issues, et qui reçoivent dans cette chaleur des bibliothèques, un repos bien mérité.
F.
Commentaires
mille bises de Paris ou de Bretagne moins poétiques? Voir! et Voire!
J'aime beaucoup les poèmes cités et les articles sur les arbres... beaucoup en effet méritent d'être mieux connus pour être plus appréciés...
à bientôt Renée