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Un point sur notre jardin

Verveine Sauvage et Florent (est-il besoin de changer ce prénom ?) ont un petit jardin de 3000 m2 autour d’une vieille ferme auvergnate en basalte...

Entièrement nettoyés des déchets du passé (eh oui, y’avait pas d’poubelles alors on balançait tout à l’avenant) mais préservés dans leur richesse végétale (tous les arbres ont été conservés et soignés) il y a 5 ans, les lieux laissent une place, de temps à autre, aux deux équidés de la maison qui cohabitent avec chien, chats et oiseaux. Une partie du jardin se trouve donc périphérique de la pâture des chevaux qui peuvent brouter une vingtaine de jours dans l’année dans les 1000 m2 dévolus. Bien sûr les fiers mustangs rustiques ne meurent pas de faim puisqu’ils connaissent d’autres lieux herbeux et du foin moelleux. Pour l’heure, incapables que nous sommes d’entretenir ces 3000 m2 (d’autant que chez nous tout herbicide est proscrit !), nous avons donc fait le choix de les partager avec eux ; d’ailleurs c’est bien là qu’ils préfèrent cueillir la graminée, à observer l’humaine famille qui les gratifie d’un bonjour encore endormi au lever du soleil ! Bâillement contre hennissement. Un jardin donc de 2000 m2 qui s’étend tout autour d’une maison et devenant périphérique dans sa partie nord plus hostile où trônent malgré tout quelques pommiers et sorbiers.

A presque 900 m d’altitude, dans un vallon ouvert, le climat est évidemment de tendance montagnarde mais, en exposition sud sud-ouest, le moindre soleil permet d’atténuer les effets du froid et de la neige ; il arrive à faire -20° ici et l’on a parfois 50 cm de neige. Il y a pourtant un peu de nuances grâce aux influences des vallées de la Loire (toute proche) et Rhône (c’est pas si loin) et, à la différence des jardins vosgiens ou ardennais, le vent tourne parfois au sud avec une grande douceur (enfin toute relative quand même) qui peut balayer 30 cm de neige en un jour, ces mêmes centimètres qui peuvent retomber dès le lendemain…

Un climat très capricieux, très extrême dans ses variations donc. Je ne parlerai pas des autres saisons puisqu’il n’y en a plus vraiment ! N’est-ce pas ? La paire estivale Juillet-Août peut connaître 350 mm de précipitations comme cette année mais il arrive qu’il n’en tombe que 100… Et là, la sécheresse s’installe car la terre argileuse a vite fait de craquer et de ressembler à la faille de San Andrea !!! C’est avec ce climat et ce sol (volcanique, plutôt riche mais horrible à travailler- c’est de la glaise !) qu’il faut œuvrer. Mais, ma foi, en jouant avec les murets en pierres sèches et l’ombre des grands arbres, entre le nord et le sud, l’est et l’ouest, on arrive à offrir une place à chacun des végétaux nouveaux. Sauf palmiers (trachycarpus fortunei excelsa qui bien que résistant à -17° lors d’un coup de froid cévenol à Anduze ne supportent pas l’humidité de nos contrées) et bambous (phyllostachys nitida et aurea-à ce propos les « sasa nitida » -fargesiae ?- s’en sortent mieux) qui ne survivent pas même sous voile… Avis aux blogueuses et blogueurs plus continentaux que nous (je pense à l’artiste helvète Miss Canthus et son non moins esthète Graam Iney), ne tentez pas le diable et utilisez les pots ! Cela dit, il en va des belles plantes comme de la nature en général, elles sont imprévisibles et peuvent toujours nous surprendre !!!

Longue re-présentation fastidieuse pour un jardin compliqué mais c’est bien là le plus passionnant, relever le défi de l’acclimatation. Le jasmin officinal (proposé désormais comme rustique) s’est déjà bien installé sur un mur sud de la cour, les euphorbes chacarias prospèrent, c’est bien parti… Un nouveau printemps s’approche qui nous dictera la marche à suivre.

                                                               F.

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Commentaires

  • Ne point changer un prénom, ni pseudo...déjà que très vite...ça nous colle à la peau!
    Mes Euphorbes characias ont été un peu malmenées...mais tout va bien!
    Mes Bambous, Fargesia, Pseudo sasa et autres...pas de problèmes! Par principe, pour les "moins rustiques" j'utilise des végétaux qui connaissent la montagne...ailleurs, sur les pentes de l'Himalaya...!
    Trachycarpus EST un palmier de montagne... et c'est pas la neige qui leur fait peur...!
    Mais c'est vrai, le froid peut anéantir une plante d'un claquement de doigts...Sauf que nous avons de la chance, nous autres, où finalement les températures sont assez souvent négative à cette période!
    C'est le dégel rapide qui est méchant ( peu de risque ici) ...car les végétaux chez nous peuvent s'endormir lentement et se réveilleront lentement aussi! Et ne pas oublier...sous la neige, la température est de 0°C donc assez gentille! les coins sans neiges, ceux-la doivent réfléchir aux racines qui gèlent ...
    A bientôt, jardin-jumeaux du massif! Ici, exactement la même configuration: Pente, neige, orientation sud/ sud-ouest/ ...

  • Vraiment très très belles tes photos..........
    et merci pour ce blog tout poétique.
    maryse c.

  • Surtout ne pas changer de prénom, on commence à vous connaître et à vous reconnaître.
    Le froid peut être destructeur, sur une terre sèche il le sera beaucoup moins que sur une terre humide imbibée, où c'est souvent la pourriture qui détruit. Il est vrai que nous ne sommes pas dans la même région. Comme le dit Miss, la neige progège. La terre argileuse je connais. Il faut rajouter compost, broyat dans les massifs et même gravier dans les trous de plantations.
    Le paysage est magnifique.

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