Röslein, röslein rot…
Röslein auf der Heiden.
C’est par ces mots de Goethe que nous entamons ce nouveau « post ». Rose, rose rouge, rose sur la lande… Après avoir frôlé les trente degrés ces trois derniers jours, il faisait, au petit jour, pas plus de deux tout petits degrés. Un drôle de mois de mai qui laisse présager un été tout aussi désordonné. Mais enfin, après avoir souffert à l’unisson sous le vent du sud chaud et violent, voilà la famille humaine et animale du Jardin Intime du Massif apaisée puisqu’abreuvée des ondées qui tardaient à revenir. Par chance, pas de grêle. Juste suffisamment d’eau pour redonner la fierté aux végétaux et leur permettre de retrouver un nouvel élan… Et dans cette forêt vierge bigarrée, fleurs et arbres ont repris des couleurs, enivrant en quelques heures nos yeux et nos esprits. Alors, voici une rose rouge, d’un de nos rosiers rugueux. Il faut dire qu’ils se plaisent ici, en trois années ils auront probablement atteint deux mètres. Appréciez cette toute nouvelle qui lance le cycle des roses, presque une épopée dans l’aventure des jardins !
Et tandis que la sensuelle Rugosa déploie ses charmes de soie, une séductrice ne s’en laisse pas conter : l’azalée Mollis règne désormais sur le triangle, l’une des Bermudes de notre jardin en mouvement…
Bientôt la guerre des reines sera acharnée puisque le seringat révèlera des effluves qui détourneront notre attention vers cette seule merveille. En attendant, c’est le lilas de Perse qui, tradition oblige, nous cuisine les narines de ses cils épicés…
Qui aurait envie d’aller travailler lorsqu’en ouvrant les volets, à l’aube, on est happé par cette frénésie de couleurs qui nous donne la nostalgie (faut le faire !) de notre première communion. Non, Gustave, ma foi républicaine est intacte, rassure-toi « Papie Guevara » (tu le cherches bien en te faisant passer pour un ancien = mais être jeune grand-père ne fait pas de toi un aïeul !), c’est juste la couleur de l’aube blanche, en ce petit jour, qui me monte à la tête. Ou le parfum du lilas ? Des spirées ?
Décidément… Quel est cet animal qui passe en courant ? Juste le temps de capturer ses formes… A bientôt ! Moi, je reste au jardin !!!
F. Comme Flocon d’avoine
Commentaires
de belles fleurs encore...et j'imagine le plaisir d'après la pluie (évidemment en Bretagne, c'est plus rare de manquer de pluie...) où les odeurs sont plus fortes et plus entétantes ...difficile c'est vrai de quitter le jardin dans ces conditions...
Crénom d'une pipe en bois, c'est mai 68 dans le Jardin, l'anarchie, la fureur de vivre!
ça a chaud, ça a froid, ça s'injecte à tout va du seringat, ça aspire goulûment le spirée, ça se frotte langoureusement contre la rugosa, ça se bourre le pif de cils épicés du lilas de Perse, et puis voilà, ça voit l'azalée dans la danse des 7 voiles, ça met la forêt vierge dans le triangle des Bermudes et ça s'étonne d'une vision de bête sauvage étrange...ne prend pas peur, Florent, ceci est ta jambe!
Paix et Amour.
Pépé Gustave
Oh ! sans aucun doute un Agouti rayé de gouttière, dopé par les effluves paradisiaques du Jardin Intime ! (c'est que j'm'y connais en p'tites bêtes...)
Déjà des roses et des pavots dans votre jardin!!! Qu'est-ce qui se passe, dans le mien tout ça n'est encore qu'en boutons !!Sniff!
Je ne sais pas si ça fait le même effet à vous, mais personnellement ta rose est tellement belle que j'ai envie de la manger !!! peut-être étais-je puceron dans une vie antérieure!!!!
C'est mon chien cet animal...il a fait chaud...il fait froid...
Nous avons noté que cette chère T... peut écrire des phrases de plus de trois mots, bonne nouvelle. La blancheur virginale et aristocratique du lilas après le rouge sanglant et révolutionnaire. Mais dans quel camp êtes-vous cher Flocon d'avoine ? Dimitri du bois des loups et la baronne de la Sablière, malgré leurs titres ronflants, n'ont pas encore choisi. Ce jardin paisible ne réveille pas d'élan révolutionnaire, désolée Gustave, toutes ces couleurs et ces senteurs, est-ce un premier pas vers le paradis ? Rassurez-vous bande de mécréants, les républicains y trouveront une place. Aucun rapport, mais Didi continue le combat contre l'herbe toxique, nous vaincrons ! Pour faire plaisir au susdit Gustave : "Soyons réalistes, demandons l'impossible". A dans quelques jours. T et D.
J'espère que l'été ne sera pas comme tu dis désordonné.Cela fait deux ans de suite que nous avons un été pourri.
Très jolies fleurs la rose est superbe
Bises
J'aime beaucoup le rosier rugosa, la couleur est très belle. Une explosion de parfum au jardin intime.
de bien belles couleurs au jardin intime... oui drôle de mois de mai, qui a fait s'ouvrir les pivoines à toute allure, et quelques jours aprés les a anéanties avec la pluie... fleurs encore plus éphémères que d'habitude cette année :o(
Ton lilas de Perse est blanc ??? je ne le connais que mauve !!! Serait-ce le chat de la maison ?
J'espere aussi que l'été ne sera pas désordonné parce qu'on a besoin d'un bel été... Pour l'animal qui passe, je dirais aussi un chat tigré. Bon week end
Sublime couleur que ce rosier rugueux, souvent oubliés alors qu'ils sont si beaux...