Le cousin de Cidrolin
L’été est à son apogée avec ses alternances de soleil tantôt brûlant et d’orages soudains, un été de moyenne montagne en Haute Loire. Une multitude de papillons s’affaire à travers le jardin. Nous avions suivi Cidrolin, voici quelques posts, il cède la place à son cousin trop heureux de vous présenter les nouvelles venues des allées et des parterres. Délicatement pommelé de blanc et noir, ce lépidoptère est un amoureux du trèfle, c’est en plein délit de gourmandise que j’ai capturé son image… Suivons un peu son parcours singulier d’ex-nymphe chrysalide et écoutons-le grommeler !
Oh le bel onagre ! Un acrobate lui tient le crachoir (toujours cette fameuse controverse !), je vais continuer mon chemin.
Salut belle coccinelle ! Te voilà de retour au jardin intime ? C’est qu’il a fallu t’attendre cette année ! Je repasserai !
Mince alors, même les coquelourdes sont occupées… « Occupé, occupé.. » c’est tout ce qu’ils savent dire ces insectes.
Je vais tenter ma chance sur les pavots, on verra bien. Celui-ci semble peu habité, je vais aller y voir de plus près…
Mince… « Complet ! » qu’ils m’ont répondu ! Vraiment pas d’bol aujourd’hui et voilà en plus l’orage qui s’annonce. J’en causerai un mot à Cidrolin, qu’il me sorte de ce mauvais rêve !!!
Traduction : F. comme Flocon d’avoine
Commentaires
Ennivrez-vous vite, petites bestioles, sur les fleurs délicieuses; la taffourgniasse s'est abattue sur le jardin, la belle plante se fanne et bat de l'aile...plus d'un mois sans pluie dans le Diois, alors j'ai sorti hier au soir le tuyau d'arrosage de sa torpeur; drôle d'animal que ce tuyau, le compagnon du retraité, l'ennemi du puriste, la béquille du pépinièriste, enroulé sur sa poussette à deux roues, il se déploie et abreuve plantes et bêtes, toujours trop ou pas assez, arrose les gosses ou la tata, orange fluo pour les pop-art, jaune citron pour les pro., ou vert bouteille pour le poète, aussitôt déchiqueté par la tondeuse à gazon.Il se rebiffe souvent, fait le dur au froid, le tout mou sous la canicule, mémorise les plis à angle droit, serpente en écrasant les fleurs fragiles, se coince sous la souche: un compagnon qui vous fout en rogne!
Il aime se lover sur une jante d'auto ( Dauphine 1950, la classe, ou De Dion Bouton 1915 rayons en bois, la super classe ) mais redoute d'être enterré ( le fatal coup de bèche lui coupe le kiki )
...le mien est très fainéant," t'est trop bête" m'a-t-il craché," faut nettoyer la crépine, engrener la pompe, dérouler le cable électrique ( tout vieux ton cable, fendillé, au bout du rouleau, ça sent le court-circuit et la maison qui brûle) vois donc ce beau cumulus dodu qui fera le boulot..."
Pour ceusses que le tuyau d'arrosage laisse secs, 21 h au jardin, la chappe de plomb fondu se sublime lentement, le héron cendré fait sa balade quotidienne, les chauve-souris tournoient en me chantant leurs ultra-sons, et les cabots du coin entament leurs lamentations sous la demie Lune dans un ciel sans cumulus...
bonne nuit les petits .
Chers Flocon d'Avoine et verveine Sauvage, avec toute cette richesse botanico-ornitho-entomologique, je vous verrais bien créer un refuge LPO (c'est tout simple et sincèrement... très valorisant !).
Je ne jugereai pas de la fidélité de la traduction, cette matière n'était pas au programme scolaire !
Bonne fin de semaine
Beaucoup de papillons cette année au jardin d'ici... et je vois qu'au Jardin Intime c'est idem... tant mieux, et ils n'ont que l'embarras du choix avec votre bel échantillon de fleurs à butiner...
Ici tu ne te reposeras pas, cher cousin-de-Cidrolin, car je te pourchasserai inlassablement, il faut bien s'amuser, non ? Tantanne se contente d'admirer mes bonds gracieux et aériens. Peut-être trouveras-tu une cachette sous les impatiens- que j'ai plantées- ou dans la fougère, mais méfie-toi, la place est peut-être déjà prise et, même si je n'en ai pas l'air, je te surveille du coin de l'oeil...
de quoi entendre bourdonner de partout chez toi!! comme il est riche avec tout ça ton jardin!!!
Cidrolin's cousin : j'ai fait un rêve, j'étais un papillon... un peu comme Jonathan Livingston, je fendais l'air d'un jardin très intime et j'y étais bien accueilli ! Cela est-il possible ? L'homme deviendrait-il sensible à d'autres vies que la sienne ? En tout cas, je préfère désormais le rêve à la réalité, grâce à tous les jardinautes sensibles à mes figures aériennes !
Trad. de la papilogie : Flocon d'avoine
Je n'ai pas vu beaucoup de coccinelles .Il y en avait plus avant
Bises
Je n'ai jamais vu ce papillon dans mon jardin, il est très beau. Pas beaucoup de coccinelles cette année, elles se font attendre...
quelle belles images!!!