Ben oui, chaque année le jardinier se met dans cet état d’esprit. Mais c’est fini. A toujours penser au lendemain, à vouloir tout planifier, tout prévoir, on se prend soi-même dans les mailles du filet de notre « modernité » ! Mais est-ce cela la modernité, prendre de moins en moins le temps, n’être jamais dans le présent ? J’entends parler sans cesse de « slow » ceci, « slow » cela, je crois savoir que les Norvégiens regardent, sur leur écran, les trains passer comme les belles normandes, tantôt, dans nos prés… Nous savourerons donc l’hiver (qui semble un peu s’éloigner, c’est le dégel ! –après trois semaines de neige au sol tout de même !) et ayons à cœur de bader les plants de la nurserie qui reviennent de loin et qui iront rejoindre leur famille végétale dans le jardin intime du massif d’ici le printemps ! Mais avant, admirons ces roses qui, encore ébouriffées de leur précoce parure et bien que passées, n’ont rien perdu de leur superbe ! Nous les dédions au plus courageux des hommes qui, au sud de l'Afrique, a fini de souffrir ; nous prenons sa leçon de vie comme une invitation à planter des arbres, encore, toujours...
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