Le chemin tournant, tout bordé d'un buisson épais d'épilobes roses, dominait un plan ravivé au flanc duquel surgissaient deux puissantes roches de basalte d'aspect monumental, portant à leur cîme des aspérités volcaniques qu'on eût pu prendre pour des ruines de forteresses (George Sand, L’orgue du titan).

Le mois de juillet est celui des épilobes ; le premier, le laurier de Saint-Antoine, couvre de grandes étendues et improvise ainsi une mer dont nous recevons les embruns colorés…

…Puis il y a « le velu » (epilobium hirsutum), plus discret qui aime à s’installer davantage sur les bords des allées pour saluer le jardinier.

Enfin, il en faut pour tous les goûts, le blanc se montre, épilobe rapporté par la main de l’homme, moins prolifique, il tient à se montrer, droit un peu guindé, garant d’une enclave de civilisation en ces jardins ruraux toujours à la bordure de la sauvagerie. C’est ainsi, il en va des plantes comme des humains, dans la diversité voulue par les jardiniers, une concurrence s’installe issue de l’orgueil des végétaux. A moins que je ne l’interprète ? Encore une controverse à venir !

Je vous fais cadeau d’une nouvelle fleur volante qui se reposait du vent à l’abri des épilobes.

F. comme Flocon d’avoine