Par la barbe d’Hélios
Dans la langueur de cette fin d’été, le jardin a pris une nouvelle saison. Les épilobes ont vieilli et portent désormais une vénérable barbe.
Eternel phénomène de l’alternance, pendant que les uns finissent leur cycle, d’autres s’épanouissent à la faveur de ce mois de septembre. Ils rendent hommage au dieu Soleil ces heureux hélianthus qui vont bientôt, à l’unisson, colorer le jardin du massif.
C’est les yeux embués par un brin de nostalgie que nous regardons agapanthes et capucines s’étioler lentement avant de déserter la cour et les façades…
Heureusement vient le temps de la gourmandise, l’époque des pommes à foison et des compotes parfumées, le temps du règne sans partage des Reinettes (d’Auvergne) ! Bonne soirée, jardinautes alléchés et esthètes, continuons à partager le spectacle sans cesse renouvelé de la nature facétieuse !
F. comme Flocon d’avoine
Commentaires
belle, cette épilobe barbue; et oui, automne, saison des esthètes...je revendique une esthétique du bouchon.... enfin, du bouchon de pêche.
Je grognai tantôt après le pauvre jardin, quelle injustice. Il ya quelques jours, foin du jardin écrasé de soleil, foin du jardinage pépère, une pulsion d'aventure, on troque la terre ferme pour une pêche en mer, au large, levé dès l'aube. Pas la belle barque catalane, mais quand même, le rafiot de pro, sonar, compas, bouées, et marin buriné, tanné: le vrai. Pas le marin de jean-paul Gaultier, mais le mataf, de ceux qui font chavirer les corps des lady Chatterley, l'oeil bleu océan, la paluche ferme du cultivateur des mers...dorades, maquereaux, thons, espadons? Le grand pied marin!
"échangerai jardin de pépé contre cotre d'acajou bourlingueur"
A dix miles, un haut font; par 40 m, nous plongeons les hameçons gorgés de sardines...
et là, le vague à l'âme, ça chavire dans le coeur, fouilla, les guibolles en flanelle, la sueur qui dégoulline, la main qui tremble sur l'appât odorant...et le Popeye qui se fend la pipe...
Une prise héroîque d'un pauvre animal innocent de 8,5 cm .
Ah, jardin paisible, sol solide, jamais ne trahira le pas du promeneur; tanguer dans les allées fleuries, oui, mais sous la magie d'un Chateauneuf du Pape 2000!
C'est vrai que le jardin est un peu tristounet en ce moment mais heureusement avec l'arrivée de l'automne viennent les jolies couleurs flamboyantes des arbres et le temps des asters pour égayer notre jardin avant l'arrivée de l'hiver... Bonne soirée
La vue des graines d'épilobes au travers de leur cotonneux emballage a quelque chose de magique et d'effrayant à la fois. Et si toutes ces graines germaient ... le jardin intime ne serait plus qu'un désert d'épilobes.
Je viens de couper les hampes défleuries de mon pied, en espérant ne pas me faire envahir.
oh!! que de changements!! joli comme ça ton blog! aussi joli que ces graines d'épilobes si légères...
Je ne savais pas que l'épilobe faisait une barbe blanche après la floraison , je ne connaissais que l'épilobe fleurie en montagne
Pour les compotes c'est vraiment pas le problème chez toi vu la profusion de fruits
Chez moi un vieux petit pommier qui a donné beaucoup de pommes avec des insectes à l'intérieur donc immangeables, c'est dommage car elles sont bonnes ces petites pommes.
Je ne sais pas quoi faire pour essayer d'en avoir non mangées par les bêtes
Bises
le jardin change, oui, mais nous laisse l'espoir d'un jardin encore plus fleuri l'an prochain...
Très joli! J'aime beaucoup! Merci et bon dimanche!