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On les appelle ainsi, les méritantes de Mai comme irritantes de Mai : les Mairitantes ! D’abord étoiles lointaines, elles se lancent dans le ciel printanier à l’assaut des jardins. Méritantes, les audacieuses stars nous viennent de l’hiver profond pour couronner le beau jardin de Mai. Belles éphémères hostiles, irritantes, on ne peut les empêcher de briller et les jardiniers s’inquiètent de cette intrusion céleste.
Avec l’arrivée, durant quelques jours de douces températures, la nature s’en est donnée à cœur joie ! La jardinière est clouée au lit par une chute de cheval mais heureusement, elle peut en profiter. Les fleurs se lancent à l’assaut de la maison, alliées de leurs protecteurs et s’immiscent par les fenêtres pour accélérer la convalescence de la cavalière.
Voilà un titre qui en dit long. La lumière fait toujours défaut au Jardin Intime du Massif et nous scrutons avec impatience les doux rayons qu’on nous annonce. Mais la nature n’a pas dit son dernier mot, elle compte respecter un tant soit peu le calendrier printanier : les deux premières jonquilles sont arrivées, envers et contre lui (l’hiver qui s’attarde !). L’une d’elles est si imposante que nous nous abritons sous ses ailes- parapluie qui font également office d’astre du jour. Sans doute la fièvre nous gagne-t-elle pour que nous en soyons là à tomber dans la mégalomanie. A moins que nous ayons rétréci de tant d’humidité ?
A vous toutes et tous qui ne passez pas sans nous voir, qui adressez un message sensible et attentif de temps à autre, laissant les jardiniers rêveurs ou émus, curieux ou dubitatifs, Verveine Sauvage et Flocon d'avoine vous adressent tous leurs souhaits de bonheur à partager, au jardin ou en famille, sur les routes ou dans les prés.
La première nous vient d’Amérique du Nord : la gaulthérie couchée ou thé du Canada satisfera, paraît-il, les humains et les animaux (écureuils, oiseaux, chevreuils et même les ours !!! –avis aux pyrénéens) par ses baies savoureuses et elle fera faire des économies aux jardiniers en perspective d’un été chaud. De plus en plus, nous tentons d’adapter le jardin à la sécheresse qui, bien qu’aléatoire, prend parfois des proportions inquiétantes en été, il n’y qu’à se souvenir de la saison passée…
Alors que se profile avril, ne crois pas que l’hiver fait sa malle. (Vieux dicton auvergnat).
Les jardiniers coupent court à toute rumeur de remaniement végétal en cette fin de semaine. Une amie, que nous n’avions plus vue depuis quelques longs jours, s’est invitée sous la bêche… (Une bêcheuse, quoi !). Alors, nous remettons nos réformes à plus tard et vous souhaitons, jardinautes actives et actifs, un bon week-end depuis le Ministère du Massif !
F. comme Flocon d’avoine