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« Une petite prairie rousse, portant quelques noisetiers défeuillés et des touffes de buis. »
Le Hussard sur le toit (1951), Jean Giono
C’est ce à quoi ressemble un peu l’espace du jardin, sous la maison, en cette fin d’hiver. Et cet espace, très protégé parce qu’au sud, l’est d’autant plus car une vieille demeure (celle du voisin) le protège de ses murs du XIXème. Mais un trésor est caché ici : un buis séculaire…
Etrange entrée en matière, vous m’avouerez… Mais ce matin, alors que le soleil était toujours à son apogée dans la fraîcheur du petit matin (moins cinq tout de même), j’ai allumé mon ordinateur et j’ai un peu addicté, allant voir si nous avions quelques messages sur le Jardin Intime du Massif et j’ai cliqué sur le petit rectangle bleu qui est censé indiquer (bien approximativement) la météo chez nous et là, j’ai failli m’étrangler !!! Aargl… Houps… ils annoncent à nouveau de la N…. de la N… Une semaine de N… On ne peut plus le prononcer, on a banni ce mot de notre vocabulaire pour cette année !!! Et je me suis dit que nous allions adhérer aux brigades internationales antineige, un p’tit clin d’œil à Gustave, le fier Ibère qui tantôt vient nous rendre visite sur le blog.
Ce fier Gustave possède un magnifique jardin dans la Drôme et il est un peu coupable de m’avoir, voici quinze ans, donné le virus des beaux jardins et des maisons intimes. Et aujourd’hui, la quarantaine débonnaire, je vais, plié vers la terre, travailler ce sol difficile à la manière des paysans rudes des Hauts plateaux ardéchois et de Haute Loire que Raymond Depardon dévoile dans « profils paysans » (je vous en parlerai ultérieurement). No pasaran la N… ! Car aujourd’hui, nous avions (bien naïvement il faut l’avouer) décidé d’aller dans un lieu de perdition à quelques pas de chez nous : une pépinière !
Dans les médias les jardins occupent leur tranche horaire, racines en avant, boutures aux pieds et fleur sur l’oreille… Dans « Silence, ça pousse ! » on observe un jardin de « parisien à la campagne », tout juste s’il faut se baisser pour planter ! On n’a pas les mains sales, on ne besogne pas contre une terre lourde et déprimante, non ! Un petit dessin et le tour est joué : tout prend, tout pousse, tout grandit ! Vite, très vite !
Bonjour, bonjour Monsieur Printemps !
J’aurais presque envie de chanter cela pour me redonner du punch (il fait tout de même zéro et avec l’effet vent on a la sensation d’être vivement transpercé !) Mais il se passe des choses au jardin…. A voir !
« Homme ! Libre penseur- te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose ?
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Respecte dans la bête un esprit agissant…
Chaque fleur est une âme à la nature éclose. »
Gérard de Nerval
Vers dorés (les Chimères)
Un parfum naturel règne dans tout le pays… Le long du littoral pousse ce que l’on appelle le balsamier, la cannelle et une autre herbe d’une nature particulière : fraîchement coupée, elle est très agréable aux yeux, mais ensuite elle se fane rapidement. Dans l’intérieur, il y a des forêts épaisses où croissent les grands arbres à encens et à myrrhe, ainsi que le palmier, le calamus, le cinnamome et d’autres arbres odoriférants…
Diodore de Sicile (historien grec, vers -90 à -20 avant J-C.)
