Pivoines ou dessert ?
Fortifiées par tous les conseils lus dans les blogs des chouchous, pour la première fois elles nous promettent un dessert…. à la fraise ?
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Fortifiées par tous les conseils lus dans les blogs des chouchous, pour la première fois elles nous promettent un dessert…. à la fraise ?
Röslein auf der Heiden.
C’est par ces mots de Goethe que nous entamons ce nouveau « post ». Rose, rose rouge, rose sur la lande… Après avoir frôlé les trente degrés ces trois derniers jours, il faisait, au petit jour, pas plus de deux tout petits degrés. Un drôle de mois de mai qui laisse présager un été tout aussi désordonné. Mais enfin, après avoir souffert à l’unisson sous le vent du sud chaud et violent, voilà la famille humaine et animale du Jardin Intime du Massif apaisée puisqu’abreuvée des ondées qui tardaient à revenir. Par chance, pas de grêle. Juste suffisamment d’eau pour redonner la fierté aux végétaux et leur permettre de retrouver un nouvel élan… Et dans cette forêt vierge bigarrée, fleurs et arbres ont repris des couleurs, enivrant en quelques heures nos yeux et nos esprits. Alors, voici une rose rouge, d’un de nos rosiers rugueux. Il faut dire qu’ils se plaisent ici, en trois années ils auront probablement atteint deux mètres. Appréciez cette toute nouvelle qui lance le cycle des roses, presque une épopée dans l’aventure des jardins !
Pavot chiffonné… (Si quelqu’un parmi vous peut me donner son nom précis, ce serait super !, il est vite redevenu anonyme et seule sa couleur rose buvard sert maintenant de point de repère, c’est le plus précoce)
Toujours ce temps qui file entre les doigts… Beaucoup de travail et une escapade de fin de semaine dans le magnifique département de la Corrèze, une visite du jardin qui ne tient qu’à un œil et voilà sept jours passés ! Le jardin est redevenue une forêt vierge (envoûtante c’est vrai) où les arbres ont pris dix centimètres et les fleurs sont apparues sans crier gare ! Le cornus sibirica, conseillé par vos soins, expertes-alliées et fins connaisseurs, encore jeune et timide, a pourtant donné ses premières fleurs…
L’Oeil dit un jour : « je vois au-delà de ces vallées une montagne voilée de brume bleue. N’est-ce pas beau ? »
L’Oreille, ayant entendu cela, prêta l’oreille un moment et dit : « mais où est-elle donc cette montagne ? Je ne l’entends pas. »
Puis la main dit : « En vain j’essaie de la toucher, cette montagne, je ne la trouve pas. »
Le Nez dit à son tour : « Il n’y a pas de montagne ; car je ne peux la sentir. »
L’œil se détourna et les autres se mirent à critiquer cette étrange illusion de l’œil. « Dans l’œil, dirent-ils, il y a certes quelques chose qui défaille. »
Khalil Gibran (Le fou)